Le loup faible de lupo infirmo

Le loup, plein d'années, fut étendu sur son lit de maladie. Lorsque les bêtes de son sujet le savaient, elles venaient lui rendre visite, mais avec des intentions et des sentiments différents; certaines sont venues pour se lamenter, d'autres pour l'irriter. Voyant donc qu'il ne pouvait pas s'en sortir, celles qui étaient venues pour l'irriter, l'accusaient et se montraient hostiles. En effet, le bélier le poussa avec ses cornes, et l'âne de son pied. Le renard aussi mordit son oreille. Face à ces nuisances, le vieux loup fatigué dit en gémissant : Je me souviens des jours qui n'étaient pas comme ça. Car quand mon jeune âge était en fleur et ardent, j'étais la gloire des bêtes, on me rendait honneur et respect. Si j'étais en bonne santé, tout le monde se réjouissait avec moi, ils avaient pitié de moi quand j'étais malade. Donc, je demande maintenant la mort, car je désire mourir. Ce mal ne serait pas si dur pour moi, si seulement ces bêtes que j'ai maltraitées me poursuivaient; mais maintenant ils me tourmentent indifféremment, aussi bien ceux que j'ai méprisés que ceux que j'ai protégés.

Moralité. Aucun homme ne doit être trop fier de sa prospérité et être cruel envers les plus faibles, car, s'il tombe et s'affaiblit, ils le mépriseront, ceux à qui il a fait du mal, et ceux à qui il a fait du bien. Car, quand les dons s'affaiblissent par l'inertie, l'amitié a tendance à refroidir.