Du corbeau qui a trouvé les plumes de paon de corvo qui invenit pennas pavonis

Un certain corbeau a trouvé les plumes d'un paon d'une beauté extraordinaire. Il les manipule et les observe, et estime que ce serait honorable si il pouvait se parer de ces plumes. Il dépose donc ses propres plumes noires et emprunte, avec toute l'habileté dont il est capable, les plumes irisées du paon. Le voilà désormais avançant, couvert comme un roi, glorieusement paré des plumes du paon, non seulement se comparant à eux, mais commençant à se considérer comme supérieur. Les paons, le voyant différent d'eux, le méprisent, surtout parce qu'ils perçoivent une incohérence entre l'apparence du corbeau et les plumes honorables qu'il porte. Repoussé et méprisé, il jette ses insignes d'honneur empruntés et revêt à nouveau ses propres plumes. Il rejoint ses pairs avec qui il avait l'habitude d'être. Cependant, ses compagnons corbeaux l'avaient observé, marchant glorieusement sous les plumes du paon, percevant comment il s'était éloigné avec mépris de leur compagnie, et maintenant, lui-même méprisé par ceux qu'il méprisait auparavant, ils le regardaient avec encore plus de mépris. En se consultant entre eux, ils ont complètement rejeté le corbeau. Ainsi, il s'est avéré qu'il ne pouvait s'associer ni avec les uns ni avec les autres.

Moralité. Cette parabole s'adresse à ceux qui méprisent leur propre statut, comme ils mépriseraient leur propre objectif, et revêtent la beauté et l'honneur d'autrui. Mais lorsqu'ils ne peuvent pas tirer profit de ce qu'ils ont indûment pris, ils méritent de tomber dans l'ignominie, et alors même qu'ils méritent d'être dépouillés de ce qu'ils ont méprisé.