Des arbres et du roi d'entre eux de arboribus et rege earum

Les arbres de la forêt se réunirent en un seul endroit et discutèrent de l'instauration d'un roi pour eux-mêmes. Une grande et éminente d'entre eux, qui était parmi les plus sages, me semble-t-il, choisit la Vigne comme roi. Cependant, la Vigne refusa, déclarant qu'elle ne pouvait régner car elle était faible et incapable de faire quoi que ce soit par elle-même sans soutien. Ils choisirent donc l'Aubépine blanche, affirmant qu'elle semblait parfaitement convenir à être reine, car elle était forte et belle. Mais elle non plus n'a pas accepté, affirmant que cela ne devrait pas se produire, car elle ne portait pas de fruit. Plusieurs furent élues, mais chacune trouva une excuse pour expliquer pourquoi cela ne devrait pas se produire. Par conséquent, n'ayant trouvé aucune qui voulait être reine, une seule, qu'ils appelèrent Genêt, prétendument debout sur ses pieds, déclara : "On me donnera le sceptre à juste titre, car je désire un royaume, et je devrais être reine ; car mon espèce est la plus riche et la plus noble". A cela, les autres répondirent : "Parmi toutes les espèces d'arbres, nous ne connaissons aucune espèce plus méprisable ou plus pauvre que toi". Et elle a dit: "Si je ne suis pas reine, je n'honorerai jamais celui que vous avez élu, ni n'aimerai ceux qui l'élisent plus que moi". Et les arbres lui dirent : "Qu'est-ce que tu pourras nous faire, si tu n'aimes ni notre roi, ni nous?" A cela, elle répondit : "Bien que je puisse vous sembler méprisable et démunie, je peux toujours accomplir ce que j'avais prévu de faire, si j'étais reine". Et tous lui demandèrent ce que c'était. A quoi elle répondit : "J'avais prévu de faire que aucun arbre qui se trouvait sous moi ou au-dessus de moi ne puisse plus grandir". "Il est assez crédible", dirent d'autres, "que tu ferais cela pour nous, si tu étais reine et puissante ; alors que penses-tu devoir faire, puisque nous sommes plus forts que toi?". Mais elle ne répondit pas à cette question, et dit : "Pour le moment, je ne peux pas vous faire de mal sans me nuire moi-même. Cependant, je réaliserai ce que j'avais prévu ; je peux faire que l'herbe ou l'arbre qui se trouve sous moi ne grandisse pas, et que celui qui est au-dessus de moi se dessèche. Mais, pour que cela se produise, je dois brûler moi-même. Ainsi, je veux brûler avec tous mes proches qui sont près de moi, pour que ceux qui se prétendent nobles et grands partent avec moi". Morale: Tel est le cas de ceux qui se délectent de la malice, et se chargent parfois eux-mêmes afin de pouvoir nuire et causer des dommages à ceux qu'ils envient.