Accueil

La vanité dans les fables

Fables

Le vantard
L'hirondelle vantarde et la corneille

Morales

Un homme vaniteux qui ne jouit d'aucune considération chez autrui.
Lorsqu'un esprit plein de vanité, ébloui d'une faveur passagère, se laisse aller à sa folle présomption, son sot orgueil le rend le jouet de tout le monde.
L'ignorant qui croit en ce qui ne peut exister, où la vanité l'emporte et le fait s'égarer.
Ceux qui font vanité des avantages d'autrui prêtent à rire à ceux qui les connaissent.
Imprudence, babil, et sotte vanité, et vaine curiosité, ont ensemble étroit parentage : ce sont enfants tous d’un lignage.
Les manières glorieuses des fanfarons laissent voir visiblement leur méchanceté secrète.
Certains fanfarons promettent l'impossible et sont convaincus d'impuissance dans les cas les plus simples.
Les fanfarons de paroles se laissent confondre même par un homme simple.
Un homme qui se met par fanfaronnade lui-même en danger.
A force de mentir, les vantards témoignent contre eux-mêmes.

Textes

Le sanglier, a-t-il dit, est dépourvu d'intelligence, l'ours balourd, la panthère irascible, le tigre fanfaron : c'est le cerf qui est le plus digne de régner, parce qu'il est haut de taille, qu'il vit de longues années, et que sa corne est redoutable aux serpents
Sa Soeur, à cet accès de vanité, se met en colère et prend tout ce badinage pour une injure
D’où vient donc que son influence Agit différemment sur ces deux hommes-ci ? Puis comment pénétrer jusques à notre monde ? Comment percer des airs la campagne profonde ? Percer Mars, le Soleil et des vides sans fin ? Un atome la peut détourner en chemin : Où l’iront retrouver les faiseurs d’horoscope ? L’état où nous voyons l’Europe Mérite que du moins quelqu’un d’eux l’ait prévu : Que ne l’a-t-il donc dit ? Mais nul d’eux ne l’a su
Mais sa vanité Lui coûta quatre dents : le cheval lui desserre Un coup ; et haut le pied
Dame souris, lui dit ce fanfaron, Ma foi ! quoi que je fasse, Seul je ne puis chasser le chat qui vous menace ; Mais assemblons tous les rats d’alentour, Je lui pourrai jouer d’un mauvais tour
C’est proprement le mal françois : La sotte vanité nous est particulière
Le fanfaron aussitôt d’esquiver ; Ô Jupiter, montre-moi quelque asile, S’écria-t-il, qui me puisse sauver ! La vraie épreuve de courage N’est que dans le danger que l’on touche du doigt : Tel le cherchait, dit-il, qui, changeant de langage, S’enfuit aussitôt qu’il le voit
Quelqu’un vit l’erreur et lui dit : Maître baudet, ôtez-vous de l’esprit Une vanité si folle
Mais quoi ! rien ne remplit Les vastes appétits d’un faiseur de conquêtes
Du reste, en quoi répond au sort toujours divers Ce train toujours égal dont marche l’univers ? Charlatans, faiseurs d’horoscope, Quittez les cours des princes de l’Europe : Emmenez avec vous les souffleurs tout d’un temps ; Vous ne méritez pas plus de foi que ces gens