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L'orgueil dans les fables

Fables

Le loup fier de son ombre et le lion
Le geai orgueilleux et le paon

Morales

L'homme orgueilleux, dans sa splendeur, pense qu'aucun ne peut lui répliquer. Guidé par son orgueil et sa prestance, il se blesse et se heurte, quelle ignorance !
L'homme orgueilleux et malveillant, qui par menace et tension effraye la foule insensée, s'imagine, à tort, que nul n'osera le contester dès qu'ils l'entendront élever la voix.
Le riche orgueilleux n'a de pitié pour nous ; des pleurs et des cris du pauvre, il n'aura de merci. Mais si celui-ci peut se venger, vite verrait-on le riche se soumettre, implorer.
Un orgueilleux, qui est désireux de grandes louanges ; par la flatterie, et par le mensonge on peut le servir à son gré ; il dépense son bien follement pour de fausses louanges.
Ainsi arrive-t-il aux orgueilleux, aux présomptueux, aux envieux, qui demandent plus qu'ils n'en doivent avoir : ils finissent où ils ne voudraient être.
Le Seigneur se range contre les orgueilleux et donne la grâce aux humbles.
Souvent les audacieux et les orgueilleux sont terrassés par les malheurs de la vie.
Lorsqu'un esprit plein de vanité, ébloui d'une faveur passagère, se laisse aller à sa folle présomption, son sot orgueil le rend le jouet de tout le monde.
Celui qui ne sait point se plier à la complaisance est presque toujours puni de son orgueil.
Il ne faut pas se laisser aveugler par l'orgueil, quand on s'enrichit par des moyens honteux, surtout quand on est sans naissance et sans beauté.
Il ne faut pas dans la vie s'enorgueillir de sa réputation ; car la vie des humbles est sans danger.
Il ne faut pas se laisser aveugler par l'orgueil, quand on est en réputation ou en honneur ; car tout ce qui s'acquiert nous est étranger.
Il ne faut pas trop s'enorgueillir de ses succès, et qu'il faut songer à l'inconstance de la fortune.
C'est ainsi que l'orgueil trompe les vains, qui, insatisfaits de leur condition, tentent d'atteindre des sommets plus élevés, mais n'arrivent pas à retourner à leur état initial quand ils le souhaitent.
Aucun prince ni roi ne doit confier ses lois et ses ordres à un homme avide ; car sa justice serait perdue.
Qu'à un tricheur ou à un scélérat, on ne doit confier ni son or ni sa vie ni son trésor. Dans l'avidité et dans la richesse, on ne doit faire trop de confiance à personne.
Un prince ne doit pas désirer avoir un sénéchal d'une grande fierté, ni cupide, ni menteur, s'il ne veut pas nuire à son seigneur.
Ne soyez pas trop fier de la force que donne la jeunesse ou la renommée : pour bien des gens le temps de la vieillesse s'est consumé en pénibles travaux.
Il ne faut pas se fier à ceux qui font les généreux avec le bien d'autrui.
Aucun homme ne doit être trop fier de sa prospérité et être cruel envers les plus faibles, car, s'il tombe et s'affaiblit, ils le mépriseront, ceux à qui il a fait du mal, et ceux à qui il a fait du bien. Car, quand les dons s'affaiblissent par l'inertie, l'amitié a tendance à refroidir.
Il faut surtout se méfier de vouloir s'associer à quelqu'un de plus puissant, car le maître aspire toujours à la primauté. Et si par hasard ils cèdent des parts communes, que ce soit en plaisantant ou sérieusement, le maître inscrira la plus grande partie sous son titre.
Un homme doit placer ses enfants sous le joug de la discipline et les atteler aux bons maîtres et leur confier, dont par exemple et imitation ils s'habituent aux bonnes manières et aux études.
Il est bon pour un homme de tester un ami et un partenaire afin qu'il puisse se confier et se soumettre en toute sécurité après avoir connu sa fidélité.
Un homme riche, superbe et cruel, qui agit avec les pauvres qui sont sous lui et qui le servent : il estime que ces derniers reçoivent une rétribution suffisante pour leurs efforts en vivant sous ses ailes et en étant tenus par ses mains.

Textes

L'ayant emmené chez lui, il le soumit à tous les savonnages, il essaya tous les lavages pour le blanchir ; mais il ne put modifier sa couleur, et il le rendit malade à force de soins
 » Mais les dieux, voulant le mystifier à leur tour, lui envoyèrent un songe, et l'engagèrent à se rendre sur le rivage : il y trouverait mille drachmes attiques
Alors il promit à Zeus, s'il découvrait le voleur, de lui sacrifier un chevreau
Il se sentit fier de ses cornes, en voyant leur grandeur et leur diversité ; mais il était mécontent de ses jambes, parce qu'elles étaient grêles et faibles, Il était encore plongé dans ces pensées, quand un lion apparut qui le poursuivit
À l'arrivée de l'hiver, l'un dit à l'autre qu'il voulait passer sur le continent, afin que, étant seul, son camarade eût de la nourriture en suffisance, tandis que lui s'en irait là-bas pour y passer l'hiver
Mais ce dieu lui répondit : « Misérable, comment me fierais-je à toi, qui as renié et frustré ton premier maître ? » Quand on s'est montré ingrat envers un bienfaiteur, on n'a plus, si l'on tombe dans l'embarras, à compter sur aucun secours
Mais celui-ci, ayant demandé un moment pour se justifier : « Et qui, dit-il, parmi tous ceux qui sont ici réunis, t'a rendu un aussi grand service que moi, qui suis allé partout demander aux médecins un remède pour te guérir, et qui l'ai trouvé ? » Le lion lui enjoignit de dire aussitôt quel était ce remède
Vous autres, vous êtes tous de même race et de même couleur ; mais nos soldats à nous ont des mœurs très variées et chacun a son pays dont il est fier
Alors le loup reprit : « Quelle que soit ta facilité à te justifier, je ne t'en mangerai pas moins
Comme les passants se prosternaient devant la statue, l'âne, s'imaginant que c'était lui qu'on adorait, ne se tint plus d'orgueil ; il se mit à braire et il refusa d'avancer