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La médisance dans les fables

Morales

Il vaut mieux dévorer une insulte, que de se livrer à autrui.
Cet exemple nous montre ceux qui méprisent les moindres : ils les insultent de leurs mots quand ils sont en grand besoin d'aide. Mieux savent ceux qui aident là où le besoin est le plus grand.

Textes

Diogène, le philosophe cynique, insulté par un homme qui était chauve, répliqua : « Ce n'est pas moi qui aurai recours à l'insulte, Dieu m'en garde ! bien au contraire, je loue les cheveux qui ont quitté un méchant crâne
Un noyer qui se trouvait au bord d'une route et que les passants frappaient à coups de pierres, se disait en soupirant : « Malheureux que je suis de m'attirer tous les ans des insultes et des douleurs ! » Cette fable vise les gens qui ne retirent que des désagréments de leurs propres biens
Mais avant de condamner, Jupiter parla ainsi : « Un roi ne doit point retenir des Ambassadeurs; cependant il me sera facile de punir cette insulte
Le Lion lui dit en expirant: « J'ai supporté avec indignation les insultes des braves; mais souffrir tes atteintes, opprobre de la nature, il me semble que c'est mourir deux fois
Amorcé par le gain, notre fou s’en va faire Même insulte à l’autre bourgeois
Cet inconnu, dit-il, nous la vient donner belle, D’insulter ainsi notre ami ! Le moineau du voisin viendra manger le nôtre ! Non, de par tous les chats ! Entrant lors au combat
Aux autres, elle raconte le déshonneur Et l'insulte qu'elle a subie : « Il n’a jamais montré un pire comportement
Par cet exemple, quiconque est sage devrait apprendre À éviter l'amitié de ceux qui, Avec un coeur double, et un discours bilingue, Se montrent à ceux qui conversent avec eux : Être par nature impies et malveillants, Ils sont vides d'amour, pauvres de foi ; Ils ne tiennent pas compte de l'amour d'autrui, Mais méprisent le bon et le mauvais : Et à l'occasion semblent amis Pour tirer un certain profit d'autrui ; Et ensuite ils laissent leur souvenir au vent ; Et ils renvoient en échange des insultes et du mépris, Quand ils ont enfin besoin de leur aide
Je te jure par Vénus, oh méchante, que si tu continues avec tes paroles à m'insulter, moi qui ne t'ai jamais offensé, nous ferons autre chose que des bavardages: je percerai ton flanc envieux avec cette dent aiguë et forte, qui sera la réponse à ta vanité
Car celui qui vit pleinement dans la modestie Fait que chaque autre l'insulte et le méprise : Et celui qui a l'habitude de se venger met un frein à cela