Accueil

La malfaisance dans les fables

Morales

C'est souvent le cas du malfaiteur, qui pour très peu de raison Abandonne le bien qu'il a commencé ; s'il ne voit pas immédiatement la récompense qu'il veut avoir, il reporte son espoir au mal.
Il ne faut pas s'étonner si les malfaiteurs et les méchants ne reçoivent pas plus vite le châtiment de leurs méfaits.
Le malfaiteur qui tend d'hypocrites embûches.

Textes

Mais le singe les déclara l'un et l'autre impropres à régner : « le chameau, dit-il, parce qu'il n'a point de colère contre les malfaiteurs, et l'éléphant, parce qu'il est à craindre qu'un goret, animal dont il a peur, ne vienne nous attaquer
Eh bien ! manger moutons, canaille, sotte espèce, Est-ce un péché ? Non, non
S’étant pris, dis-je, aux branches de ce saule, Par cet endroit passe un maître d’école ; L’enfant lui crie : Au secours ! je péris ! Le magister se tournant à ses cris, D’un ton fort grave à contre-temps s’avise De le tancer : Ah ! le petit babouin, Voyez, dit-il, où l’a mis sa sottise ! Et puis prenez de tels fripons le soin ! Que les parents sont malheureux, qu’il faille Toujours veiller à semblable canaille ! Qu’ils ont de maux ! et que je plains leur sort ! Ayant tout dit, il mit l’enfant à bord
Hé quoi ! dit-il, cette canaille Se moque impunément de moi ! Je vais, je viens, je me travaille, J’imagine cent tours : le rustre, en paix chez soi, Vous fait argent de tout, convertit en monnaie Ses chapons, sa poulaille ; il en a même au croc ; Et moi, maître passé, quand j’attrape un vieux coq, Je suis au comble de la joie ! Pourquoi sire Jupin m’a-t-il donc appelé Au métier de renard ? Je jure les puissances De l’Olympe et du Styx, il en sera parlé
Le troupeau s’en sentit ; et tu te sentiras Du choix de semblable canaille
À ces mots, le premier, il vous happe un morceau, Et chacun de tirer, le mâtin, la canaille, À qui mieux mieux : ils firent tous ripaille ; Chacun d’eux eut une part au gâteau