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La flatterie dans les fables

Morales

Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Un orgueilleux, qui est désireux de grandes louanges ; par la flatterie, et par le mensonge on peut le servir à son gré ; il dépense son bien follement pour de fausses louanges.
Les gens cupides amorcent les pauvres gens par leurs discours séducteurs et leurs flatteries, tandis qu'ils leur ôtent jusqu'au nécessaire.
Il en est ainsi pour les gens imprudents et imprévoyants, qui prêtent l'oreille à de faux flatteries et aspirent à de vains éloges; tandis qu'ils ne prêtent pas assez attention, ils sont trompés et tombent dans leur propre perte.
C'est ainsi que les individus rusés trompent même les plus simples d'esprit et les supplantes avec de douces flatteries. Après cela, ils les expulsent violemment de leurs biens et de leurs maisons.
Les orateurs avisés tournent adroitement à leur éloge les injures de leurs ennemis.

Textes

Le renard, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, fit un grand éloge de l'eau, affirmant qu'elle était excellente, et il l'engagea à descendre
Un chameau envieux voulut gagner les mêmes éloges
Simonide, auteur de poésies remarquables, pour apporter quelque soulagement à sa pauvreté, parcourut les principales villes d'Asie, chantant moyennant salaire, l'éloge des athlètes vainqueurs
Simonide, le poète que j'ai déjà cité, était convenu d'une certaine somme, pour composer l'éloge d'un athlète vainqueur au pugilat
On l'accabla d'éloges et on le poursuivit d'applaudissements
Admirable exemple et digne d'éloges! Et cependant l'avidité s'enrichit, et la modération reste pauvre
Elle prend l’autre lot, y plante le piquet, S’étend à son plaisir sur l’orteil d’un pauvre homme, Disant : Je ne crois pas qu’en ce poste je chôme, Ni que d’en déloger et faire mon paquet Jamais Hippocrate me somme
Ainsi dit le renard ; et flatteurs d’applaudir
Holà ! madame la belette, Que l’on déloge sans trompette, Ou je vais avertir tous les rats du pays
Ces deux hommes étaient les gémeaux de l’éloge, Tous deux lui rendent grâces ; et, pour prix de ses vers, Ils l’avertissent qu’il déloge, Et que cette maison va tomber à l’envers