Les voyageurs et le voleur

Caius Iulius Phaedrus - Fable 5.2
1er siècle



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Et son courage en eut bientôt fait justice. Le voleur tué, le timide compagnon accourt, tire son glaive, jette son manteau par terre, puis s'écrie: « Laisse-le venir, il apprendra à qui il a affaire. » Celui qui s'était battu lui répondit : « Tu aurais dû m'aider tout à l'heure de ces belles paroles; elles m'eussent donné plus de force et je les aurais crues sincères; mais maintenant, rengaine ton épée et ta langue futile, garde-les pour en imposer à qui ne te connaît pas. Quant à moi, j'ai vu avec quelle rapidité tu fuyais, et sais à quoi m'en tenir sur ton courage. » Cette fable s'adresse à celui qui fait le brave lorsqu'il n'y a rien à craindre, et qui s'enfuit au premier péril.


Un homme qui fait le brave lorsqu'il n'y a rien à craindre, et qui s'enfuit au premier péril.